Du 16 février au 2 juillet 2018
Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Paris
1 place du Trocadéro et du 11 novembre - Paris 16e
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 11h à 19h
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h
Georges-Henri Pingusson a marqué, par son architecture et par ses mots, des générations d’architectes. Son œuvre construite, pour remarquable qu’elle est, ne peut suffire à exprimer ce qu’est le legs de ce passeur indépendant, humaniste, figure charismatique de l’École des Beaux-Arts puis de l’Unité pédagogique n° 5 de Nanterre.
Proche de Robert Mallet-Stevens, de Jean Prouvé et de Le Corbusier, Georges-Henri Pingusson est pourtant l’une des dernières figures du mouvement moderne français. Architecte aux deux chefs-d’œuvre (l’hôtel Latitude 43 à Saint-Tropez et le Mémorial des martyrs de la déportation à Paris), il a traversé le XXe siècle et produit quantité de projets et de réalisations, empreints d’un total engagement artistique et d’une approche sensible de l’espace.
Ses villas sur la Côte d’Azur dans les années 1920, ses projets d’églises dans les années 1930 puis leur réalisation en Lorraine autour de 1960, mais encore ses réflexions sur le logement ou les matériaux de construction : autant d’éléments dont l’analyse doit renouveler l’image stéréotypée souvent donnée de ce créateur, qui a toujours cherché à questionner et à transcender le modernisme, quitte à se tenir à la marge ou à renoncer à certains projets.
Son engagement pour la modernisation de l’architecture et du cadre de vie fut constant : de l’Union des Artistes modernes (UAM) au Syndicat des Architectes de la Seine (SAS) en passant par l’Association française de normalisation (AFNOR) ou l’éphémère Société Architecture et Préfabrication (SAP), Georges-Henri Pingusson a été au cœur des grands débats sur la place de l’architecte dans la société, sur l’enseignement, les rapports entre art et industrie, le Grand Paris…
Au terme d’une carrière de plus de cinquante ans, Georges-Henri Pingusson a laissé un fonds d’archives exceptionnel, aujourd’hui conservé au Centre d’archives de la Cité de l’architecture & du patrimoine. Cette somme de documents graphiques, auxquels ont été associés des meubles pour la plupart jamais présentés au public, témoigne de l’extrême variété de sa production.