Six mois avant de disparaître dans le dénuement et l’oubli, Jean Jacques Lequeu déposait à la Bibliothèque nationale l’une des oeuvres graphiques les plus singulières et les plus fascinantes de son temps. Cet ensemble de plusieurs centaines de dessins présentés ici au public dans toute son étendue pour la première fois, témoigne, au-delà des premières étapes d’un parcours d’architecte, de la dérive solitaire et obsédante d’un artiste hors du commun.
Fort de l’outil précis et technique de l’épure géométrique et du lavis, qu’il truffe de notes manuscrites, Lequeu, à défaut de réaliser des projets, décrit scrupuleusement des monuments et des fabriques imaginaires peuplant des paysages d’invention. Mais ce voyage initiatique .....
Comment les hommes ont, en Occident, depuis la Renaissance, regardé, conçu et imaginé le lieu où l’on bâtit. La grande diversité des observateurs, la multiplicité des images et la variété des publics auxquels s’adresse l’exposition montrent qu’il s’agit d’un thème fort, dépassant largement les mondes de l’architecture et de la technique.
L’exposition réunit un ensemble d’œuvres et de documents produits par des artistes, des journalistes, des amateurs, mais aussi par ceux qui travaillent à cet endroit : ingénieurs, architectes, entrepreneurs et – ce qui est plus rare – ouvriers, à travers des ex-voto ou des chefs-d’œuvre réalisés par les Compagnons du Devoir. Elle s’achève avec les témoignages de trois constructeurs contemporains : Patrick Bouchain, Marc Mimram et Martin Rauch pour qui le chantier est aujourd’hui plus que jamais le lieu où l’architecture affronte la complexité, comme l’inventivité et les aspirations du monde contemporain.
Fruit d’une collaboration étroite entre spécialistes de l’art et spécialistes des techniques, l’exposition propose une lecture multiple du thème : technique, mais également sociale, politique et artistique. Si le chantier est un lieu éminemment technique, il est en outre un théâtre pour les gouvernants, qui aiment s’y montrer et pour les ouvriers, qui y apparaissent tantôt comme des opprimés, tantôt comme des héros.
Le Crac des Chevaliers sous l’angle architectural et politique, en illustrant sa place symbolique dans l’imaginaire occidental .
À l’ouest de la Syrie, à quelques kilomètres de la frontière libanaise, le Crac des Chevaliers dresse depuis plus de huit cents ans sa silhouette guerrière. « Clef de la Terre Sainte » au temps des Croisades, fortifié encore par les Mamelouks après sa prise en 1271, ce château gigantesque attire les archéologues occidentaux des XIXe et XXe siècles. Il est aujourd’hui un monument-phare du patrimoine syrien.
Malgré l’usure des siècles, le Crac des Chevaliers conserve intact son pouvoir de fascination. Cette exposition, organisée en partenariat avec la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, voudrait examiner les ressorts de ce pouvoir, en montrant le château sous l’angle de l’architecture et de l’histoire.
Les maquettes et les moulages historiques ici rassemblés donnent à voir les détails de ce « rêve de pierre », une forteresse immense dont la construction par les religieux Hospitaliers a duré plus d’un siècle, mobilisant des forces que l’on peine à concevoir.
En parallèle, une réunion exceptionnelle de photographies, de dessins et de peintures illustre la façon dont le Crac, à partir du milieu du XIXe siècle et surtout au temps du mandat français sur le Liban et la Syrie, a été redécouvert. C’est, en effet, à partir de 1927, sous l’impulsion de l’historien Paul Deschamps, qu’une poignée d’érudits et d’architectes ont uni leurs efforts pour explorer le château, le restaurer et le faire connaître en France.
À travers près de deux cents œuvres et documents exceptionnels, l’exposition « Dessiner pour bâtir - le métier d’architecte au XVIIe siècle » explore les enjeux sociaux, culturels et artistiques de l’affirmation de l’architecte moderne en France, depuis le temps de Henri IV jusqu’à celui de Louis XIV.
Bénéficiant d’un partenariat exceptionnel du National museum de Stockholm et de prêts de nombreuses institutions et particuliers, cette exposition permet ainsi de dresser, à petites touches, un portrait collectif des architectes du Grand Siècle, professionnels et artistes tout à la fois.